David Demont est décédé le soir du 25 janvier 2015 d'un accident de voiture à l'âge de 36 ans. Le matin, il avait pris le départ du 42km du Trail D2B au Touquet et la route du retour lui a été fatale ainsi qu'à sa copine Juline.
David était artisan-coiffeur au sein de son salon « Saga coiffure » à Molinghem et il en était très fier. Au fil du temps, ce salon, il l'a fait évoluer pour devenir ce qu'il est aujourd'hui. C'était son "bébé" comme il disait, sa passion.
Mais David avait aussi une autre passion, c'était un amoureux de course à pied, de trail plus particulièrement. Pourtant, rien ne laissait penser qu'il allait devenir un sportif accompli. Pendant longtemps, le sport, ce n'était pas pour lui. En endurance, au collège Henri-Wallon de Divion, il était « zéro ». Et puis vers 15 ans, David se trouvait en surpoids et il décida un jour d'aller courir avec son voisin Hervé dans le bois des dames de Lapugnoy avec pour objectif de maigrir, lui qui faisait 100kg à l'époque. Ce fut une véritable révélation pour lui. Il n'arrêtera plus, les années passent et David court de plus en plus, drogué de course à pied, enchainant les courses, les compétitions et les voyages pour accomplir sa passion.
Il aimait se fixer des défis, il avait toujours des projets en tête.
Durant ses 20 années de course à pied, il a beaucoup voyagé. Il avait trois rêves, il a pu en réaliser deux : le marathon de New York qu'il a fait en 2009 (3h03), le redoutable et mythique Marathon des Sables couru en 2013 (215e place sur 1000 concurrents au départ après 34h29 passées dans le désert). Son dernier rêve était la diagonale des fous à la Réunion.
Le plus long ultra qu'il a couru est la CCC au Mont-Blanc à deux reprises, la première en 2008 (24h55) et la seconde en 2011 (18h20). En 2012, il a couru le 80km du Raid des Pyrénées en 16h10 et les Templiers en 11h41. Quelques années auparavant, il a participé aux foulées de la Soie en Chine sur la Grande Muraille de Chine, deux fois le Grand Défi des Vosges, l'Eco-Trail de Paris, le Sparnatrail...
Il se rendait aussi tous les ans avec proches et amis dans le Limousin pour participer aux « Gendarmes et les voleurs de temps ».
Il avait aussi fait ses preuves sur le bitume en participant aux marathons de New York, Paris, Lyon, Berlin...Son meilleur temps sur marathon était de 2h58 réalisé à Berlin. Ce n'est pas pour autant qu'il délaissait les courses de la région. Il était licencié dans le club de l'Artois Athlétisme à Bruay-la-Buissière.
